Ce week-end, c'est Motocross des Nations, alors nous avons posé la question a plusieurs acteurs de cette épreuve historique (Motocross ou Trophée) : que cela représente-t-il pour vous ?
Gerrit Wolsink (deuxième du Motocross des Nations en 1980, troisième du Motocross des Nations en 1972 et du Trophée des Nations en 1979) : Ce n'était pas si spécial pour moi, parce que nous n'avons jamais eu d'équipe qui pouvait gagner les Nations. Je voulais bien y rouler mais nous n'avions pas quatre pilotes de niveau mondial. Farleigh Castle a été une bonne course pour moi, parce que ça a été la première fois de la saison où la Maico fonctionnait très bien. En aout j'avais appelé un ingénieur, Boyesen qui était aux Etats-Unis. Il m'a recalibré mon moteur. Je l'ai utilisé en Angleterre et j'étais très compétitif avec ce nouveau moteur. C'est positif car le restant de la saison n'avait pas été bon. Ce qui peut-être curieux, c'est que j'ai réalisé mon meilleur résultat par équipe a la fin de ma carrière, alors que j'avais commencé a rouler au Motocross dès 1967 puis en 1969. Je n'ai pas beaucoup roulé au Trophée en 250, peut-être pour des raisons politiques. C'est pour cela aussi que je n'ai pas vraiment aimé ces courses. En plus de Farleigh en 1980, je me souviens aussi de Norg en 1972, j'étais sur Husqvarna et nous avions une équipe sympa avec Frans Sigmans, Pierre Karsmakers et Peter Willems. Norg était un circuit très difficile, un grand circuit et le départ était super important. Parmi les circuits des Nations, j'aimais bien Farleigh Castle, l'un des mes préférés avec Huskvarna, Wohlen et Norg. Mais je n'aimais pas Maggiora et Bielstein.

Mark Blackwell (membre de la première équipe américaine au Trophée des Nations en 1970) : " J'ai eu la chance de faire partie de la toute première équipe jamais constituée par les Etats-Unis pour participer a l'épreuve des Nations a Knutstorp. Auparavant, il y avait le Trophée des Nations pour les 250cc et le Motocross pour les 500cc. Il y avait deux épreuves séparées d'une ou deux semaines d'intervalle a la fin des saisons de Grand Prix. En 1970, j'avais seize ans quand Edison Dye m'a envoyé en Suède pour disputer quelques courses et apprendre a rouler. Et a mon retour, il m'a demandé si je voulais retourner en Suède, je lui ai demandé pourquoi et il m'a dit : " qu'il y avait une grosse course appelée Trophée des Nations, et je vais y envoyer une équipe. Je n'ai pas encore toute l'équipe. Il y a toi et peut-être Bob Grossi. Je n'ai pas encore le troisième pilote, mais, que ton passeport soit prêt, et toi aussi sois prêt a partir. Il se peut que dans deux-trois jours tu partes." Le troisième pilote fut Dick Robbins. Et nous sommes partis ! Ce fut une course boueuse et nous n'avons pas très bien roulé. Je ne me souviens pas de nos résultats. (ndl'a : M.Blackwell 19ème, D.Robbins 24ème, B.Grossi DNF). Ce fut un grand honneur, cette sélection, même si je ne m'en suis pas rendu compte a l'époque, j'avais juste 17 ans. Je me souviens qu'il y avait beaucoup de couleurs, des drapeaux, un niveau de compétences, des top pilotes et aussi que les pilotes européens étaient intrigués de notre venue : " Etes-vous vraiment les meilleurs pilotes américains ? " Ils s"étaient peut-être un peu moqués de nous, mais ils nous avaient super bien accueillis. "

Conrad Mewse (troisième du Motocross des Nations en 2021) : " Le Motocross des Nations c'est le sommet de ce sport vraiment. Nous roulons toute l'année pour essayer d'être sélectionné parmi les trois seuls pilotes du pays. Pas seulement pour moi je pense, mais c'est un honneur absolu, de représenter la Grande-Bretagne. J'ai été assez chanceux d'y rouler trois fois pour l'instant. Mes dernières courses ont plutôt été bonnes. Nous sommes montés sur le podium pour mes premières Nations, a Mantova. C'était sympa d'être sur le podium avec les Britanniques. Probablement que mon meilleur souvenir, est l'année dernière a Matterley Basin. Vivre cette expérience d'un Motocross des Nations a la maison, c'est top ! Vous savez, j'ai roulé a Ernée. Les supporters étaient fous. C'était spécial pour moi a Matterley. Et cela ne peut survenir qu'une seule fois durant votre carrière. Je suis vraiment content d'avoir pu vivre les Nations a la maison. J'ai plutôt bien roulé. Ma seconde manche n'était pas aussi bonne que la première, qui l'était vraiment ! C'était dur. En catégorie Open, les deux courses se sont succédées avec peu de temps de repos. C'était un journée difficile avec en plus un circuit très, très technique. j'ai beaucoup apprécié cette journée et ce souvenir restera en moi pour toujours !
Anatoly Mandrichenko (troisième du Motocross des Nations en 1973) : " En 1970, nous, la jeune équipe de motocross d'URSS (Vladimir Kavinov, Pavel Rulev, Guennady Moiseev, Alexei Kibirine et moi) avons participé pour la première fois a une compétition aussi importante que le Trophée des Nations (ndl'a : G.Moiseev a participé en 1968 au Motocross des Nations). Nous avions pour mission d'endurer ces courses et de nous habituer progressivement au rythme élevés et a la forte concurrence. Ce que nous avons démontré. Ainsi en 1971 a Holice, V.Kavinov, G.Moiseev, A.Kibirine et P.Rulev ont fait leurs preuves en terminant dans les quinze premiers de leur manche. Les pilotes étaient déja équipés de motos usines 250 CZ. En 1973, après plusieurs blessures, je suis passé en 500 cm3. Dans cette catégorie, nous roulions encore sur des 400 CZ, mais les Tchèques nous ont fourni des motos usines avec lesquelles nous pouvions encore nous battre pour de bonnes places. J'ai même réussi a décrocher une médaille de bronze en 1973 a Wohlen, en Suisse, lors du Motocross des Nations. Bien sûr, la technologie était déja très importante a l'époque. Mais nous avons tous essayé, notre jeunesse nous a poussés a dépasser nos capacités. "

Jan Pancar (septième du Motocross des Nations en 2024) : " C'est un événement spécial, il y a toujours une atmosphère différente, c'est toujours agréable de ne pas faire une compétition seulement pour soi, mais aussi pour son pays. En tant qu'équipe slovène, nous travaillons ensemble, c'est sympa d'établir une stratégie, comment rouler, parler des trajectoires. C'est toujours vraiment fun d'être au Motocross des Nations et je suis vraiment heureux de faire partie de l'équipe. Tim Gajser et moi sommes les deux seuls pilotes a rouler en championnat du monde, donc ce n'est pas facile d'avoir trois bons pilotes. Nous essayons de faire notre possible et nous sommes contents de représenter la Slovénie. Mon meilleur souvenir, je dirais en 2023 a Ernée, tout simplement a cause de l'ambiance. Il y avait tellement de supporters, la météo , tout était parfait. C'était une super épreuve. Si je me souviens bien, j'ai terminé deux fois dans les dix premiers de ma catégorie (ndl'a : 12-8) et je pense que nous avons réalisé le meilleur résultat par équipe (ndl'a : le deuxième meilleur). C'était vraiment super ! "

Lucas Coenen (cinquième du Motocross des Nations 1976 et 1979) :" La première année était très mauvaise (ndl'a : 19-19). Par contre la deuxième était meilleure (ndl'a : deuxième de la manche qualificative). A Ernée, c'était magnifique. Ca reste toujours un moment historique. Quand tu es sur la ligne de départ, avec autant de public devant, c'est top ! "

Paul Malin (vainqueur du Motocross des Nations en 1994) : " Fierté ! Rouler pour votre pays c'est...parce que, vous savez les footballeurs, les rugbymen ont la chance jouer pour leur pays. En moto GP, en motocross, c'est de l'individuel. Pour nous, c'est super de mettre le maillot de notre pays. et d'essayer de faire le mieux possible. Mon meilleur souvenir est mon premier Motocross des Nations a Wimmerby en 1990. La personne qui désignait les casques, s'appelait Miles Carter. Et pour les Nations, on pouvait avoir un personnage de dessiné. James Dobb avait un bulldog comme un bouledogue britannique, Rob Herring avait un requin et moi, j'avais Eddie, la mascotte d'Iron Maiden. Donc on était des samouraïs a la guerre ! Et trois semaines après les Nations, je suis allé a un concert d'Iron Maiden et le groupe a signé mon casque ! Bien sûr avec notre victoire, Roggenburg est un de mes bons souvenirs ! "

Jago Geerts (deuxième du Motocross des Nations en 2019) : " C'est toujours une course spéciale. C'est vraiment sympa, fun de rouler pour son pays. C'est une course d'équipe. C'est toujours agréable d'y participer en fin de la saison, il y a moins de pression. Red Bud en 2022 est la meilleure course que j'ai réalisé aux Nations, je pense d'un point de vue individuel. (ndl'a : 1 Qual et 2-11) Mais en 2019, avec l'équipe, nous avions terminé deuxième. "

Michele Rinaldi (deuxième du Motocross des Nations en 1980 et troisième en 1984, troisième du Motocross des Nations en 1986) : (A lire avec un accent Italo-français !) " C'est un événement spécial, je crois, parce que tout le monde, tous les pilotes veulent le vivre comme un événement spécial. Il y en a un petit peu qui viennent parce qu'ils sont obligés. En général pour le drapeau, je pense qu'il y a beaucoup de monde qui a avec une forte motivation. La sélection ? Ah, c'était comment dire...le meilleur cadeau que je pouvais vivre par la Fédération. C'était vraiment pour un pilote, surtout quand j'étais pilote, c'était vraiment quelque chose, ça donnait un peu un résultat final a la fin de la saison. Pour montrer que tu étais capable d'être fort. Surtout que nous, a notre époque, il y avait encore les trois cylindrées, 125, 250 et 500. Et la, tu pouvais leur démontrer sur la 250 ou 500, que tu pouvais être fort. Pour la valeur du pilote, c'était comme un rêve. Mon meilleur souvenir ? Je crois Maggiora 1986 (rires !) pour nous, pour l'Italie, mais surtout pour nous, pour moi. "

Jacky Martens (quatrième du Motocross des Nations en 1983, 1989 en 1994) : " C'est la plus belle course de la saison, c'est important pour les nations. Je pense que c'est vraiment sympa de le faire, parce que les pays envoient leurs meilleurs pilotes et les pilotes veulent montrer leur niveau général de l'année. Vous êtes avec les meilleurs pilotes de votre pays et tout le monde envoie ses meilleurs pilotes. Pour moi prendre part aux Nations, c'est toujours une bonne épreuve, quelque soit le pays auquel vous appartenez. "

Alberto Forato (troisième du Motocross des Nations en 2023) : " Le Motocross des Nations est une superbe course. C'est a la fin de l'année, c'est une des courses les plus iconiques, c'est une course importante pour tout le monde, avec trois pilotes pour chaque pays. A chaque fois que j'y suis allé, j'étais vraiment fier et j'ai essayé d'être a 300% pour ma nation, pour mon pays. J'ai toujours fait du mieux que j'ai pu. C'est très sympa d'être sélectionné pour son pays. Vous êtes parmi les trois meilleurs. C'est super d'être choisi. Mon meilleur souvenir, bien sûr, en 2023 quand nous sommes montés sur le podium, c'était vraiment super, une super course en France. "

Alessandro Lupino (vainqueur du Motocross des Nations en 2021) : " Je pense que c'est la meilleure course de l'année. Vous ne roulez pas pour vous, mais pour votre pays. C'est un beau travail d'équipe durant cette course. Vous pensez au résultat, vous n'êtes peut-être pas les plus forts, mais vous devez travailler ensemble. Donc, vous roulez d'une manière différente, mais c'est sympa. C'est quelque chose qui vous rend fier et heureux, parce qu'après une année de courses, vous avez travaillé dur et vous êtes récompensé en portant le maillot du pays. J'ai participé 8 fois aux Nations. Je pense que mon meilleur souvenir, c'est bien sûr en 2021 quand nous avons gagné, mais ce n'était pas mon meilleur pilotage. J'ai fait une grosse chute, le circuit était très boueux et j'ai pas beaucoup apprécié. Mon meilleur souvenir est Teutschenthal (2013) nous étions une bonne équipe et nous avions terminé troisième. "

Pierre-Alexandre Renet (deuxième du Motocross des Nations en 2007) : " Je trouve que c'est une des plus belles courses de motocross aujourd'hui. C'est vrai que tous les ans, depuis quelques années, en termes de spectateurs, de meilleurs pilotes de motocross du monde, c'est le top. Parce qu'il y a toujours le débat Europe / Etats-Unis, où ça va plus vite ? Mais la, d'avoir tous les pilotes, le même week-end, au même endroit , cela représente la plus belle course de cross. Cela a été un honneur d'être sélectionné. C'est vrai que je n'ai pas été dans l'équipe initiale, mais avec les blessés je me suis retérouv a être en équipe de France pour représenter la France, donc déja, super content de pouvoir représenter mon pays, et excité de faire le meilleur résultat possible. En plus c'est l'année aux Etats-Unis, sur une belle piste, en plus, on fait fait un super résultat, donc on avait passé une top semaine. C'est un gros souvenir. On avait passé une semaine avec Seb Pourcel et Nico Aubin, on était copains, on s'est retrouvés dans la même équipe. Il y avait une émulation énorme au sein de l'équipe, parce qu'on était vraiment soudés et je pense que c'est pour cela qu'on a réussi ce bon résultat. Parce que sur le papier on n'était pas l'une des équipes favorites et on se retrouve a monter sur le podium, et ça reste un super souvenir. "

Thierry Van Den Bosch (membre de l'équipe de France de Motocross) : " C'est une course par équipe ou l'on représente la nation. L'aspect de faire gagner la France est très important et c'est sûr qu'on est contents qu'il y ait des champions du monde français dans des catégories individuelles et la c'est un peu les Jeux Olympiques du motocross. Donc c'est sûr que c'est différent et puis dans le fonctionnement c'est arriver a faire tourner une équipe de trois pilotes qui sont des fois rivaux tout au long de la saison. Donc c'est super intéressant et puis pour moi ça reste le rendez-vous de l'année au niveau du motocross. Et souvent ça permet aussi d'unifier un petit peu les deux mondes que sont le motocross en Europe et puis le motocross aux Etats-Unis. Et il y aussi les pays émergents, des pays de l'hémisphère sud. Tout ça fait que c'est l'événement de l'année en motocross pour moi. Ma fonction au sein de l'équipe de France, c'est d'être sur la piste et d'apporter des informations sur la gestion du week-end, sur les trajectoires, sur tout ce qui est lié a la performance et a la stratégie. Mon meilleur souvenir, je dirais le premier que j'ai pu faire donc en 2015 a Ernée puis je dirai l'autre aussi, le dernier a Ernée, la dernière victoire a Ernée, vu que c'est a domicile et puis c'est toujours un petit peu particulier. "

Matija Kelava (trentième du Motocross des Nations 2015) : " Pour moi, participer au Motocross des Nations est une sensation magnifique a cause de toute l'énergie présente lors de cette compétition. Je suis content d'y être car je représente mon pays et j'apprécie tout le week-end, depuis le voyage avec l'équipe jusqu'aux courses sur des circuits exigeants. Mon meilleur souvenir serait l'année dernière a Matterley Basin, mon départ lors de la course qualificative du samedi. J'ai pris un bon départ, j'étais plein gaz avec a mes côtés J.Herlings, J.Prado et R.Febvre ! J'étais plein d'énergie et je me sentais super bien. "

Corrado Maddii (deuxième du Trophée des Nations en 1980 et troisième du Motocross des Nations en 1986) : (A lire avec un accent Italo-français !)" Je ne peux pas dire que c'est la course la plus importante parce que il y a beaucoup d'autres courses très importantes pour les pilotes mais ce qui est sûr, c'est que les pilotes vont représenter leur nation donc les pilotes qui sont convoqués pour cette course, ils veulent y aller Donc, ce sont les meilleurs pilotes des nations qui y vont. Si tu es italien, ce sont les meilleurs pilotes italiens qui y sont. Et la, tu comprends, quand tu mets le maillot de la nation, ce que cela veut dire. J'ai roulé beaucoup de fois au Motocross des Nations. Je me rappelle en Amérique en 1987 a Unadilla et c'est resté dans ma tête. Il a commencé a pleuvoir et les Américains n'étaient pas les plus vites sous la pluie, a cette époque. Je me rappelle que Bob Hannah était devant moi. Et a un endroit j'ai une trace, je suis sûr que je peux le passer. J'avais trouvé une ligne et a chaque tour je passais un pilote. Le public américain a vu ça et ils se sont avancés et quand je suis arrivé la, j'ai dû freiner car je ne pouvais pas passer dans cette ligne. Ils ont compris que je pouvais le doubler et ils ne voulaient pas que je passe. Et la tu comprends que le public américain, il pousse pour les pilotes, pour que la bannière étoilée gagne. "

Marc Velkeneers (deuxième du Trophée des Nations en 1981 et troisième en 1984, troisième du Motocross des Nations en 1987) : " C'est la plus belle course de l'année, parce que les pilotes les plus rapides de chaque pays sont la. J'ai toujours été heureux de concourir a cette course aussi. J'ai de très bons souvenirs. Je me souviens d'Unadilla, nous avons été longtemps en tête, mais G.Jobe n'a pas terminé la dernière manche. C'était pour moi, important de rouler aux USA, j'étais en 125 et Eric (Geboers) en 250 C'était un objectif de battre les américains. Nous avions terminé troisième tout près (ndl'a : USA 5pts, PB 7pts et BEL 9pts), mais je l'ai gagné deux fois. Mais le plus beau c'était quand même aux USA, car nous avions une possibilité de battre les américains. Cette année, les meilleurs pilotes belges se devaient d'être la : les frères Coenen et L.Everts. Nous avons une possibilité de gagner le Motocross des Nations. "

Andres Krestinov (dixième du Motocross des Nations 1998) : " Le Motocross des Nations, c'est comme les Jeux Olympiques ! C'est une très grande compétition ! J'étais heureux bien sûr ! Ma première participation en n'était pas mon meilleur résultat. J'ai été meilleur en 1986 en Grand Prix. C'était du temps de l'URSS. Avec l'Estonie, ma première sélection a eu lieu en 1993 a Schwanenstadt puis quatre autres fois. C'était un événement important, il y avait plus de 55 pilotes au départ en 1993, nous étions sur 2 lignes. De mémoire, par équipe, nous avons terminé 16 eme place. C'était un très bon résultat pour nous, pour notre première participation. "


Harry Everts (vainqueur du Trophée des Nations en 1974, 1975, 1976, 1977, 1978, 1980 et du Motocross des Nations 1976 et 1979) : " C'est une très grande course ! Je l'ai faite 14 fois. A mon époque, il y avait le Motocross des Nations et le Trophée des Nations. Ici a Lommel, nous avons eu le Trophée des Nations en 1981 et nous avions terminé deuxième. C'est l'une des plus grandes courses au monde ! C'est toujours quelque chose de spécial. Etre sélectionné veut dire que vous êtes un top pilote et cca c'était quelque chose de particulier. J'ai beaucoup de bons souvenirs. Nous avons gagné huit fois ! J'ai été a la fois dans l'équipe du Motocross et du Trophée. Individuellement, j'ai gagné une manche a Kester lors du Trophée, sur une 250 Bultaco et j'ai fait deux fois trois au Motocross en Finlande a Vantaa. Ce fut de bons résultats, oui ! Et aussi de bonnes fêtes après les courses ! "

Stefan Everts (vainqueur du Motocross des Nations en 1995, 1997, 1998, 2003 et 2004) : C'est l'une des plus belles courses de l'année. Il y a une atmosphère différente, vous roulez pour votre pays. Pendant la saison, il y a une concurrence avec les autres pilotes de votre pays, alors que pour les Nations, vous êtes dans une équipe, vous travaillez en équipe. C'est un état d'esprit complètement différent. Pour moi, ça a toujours été une ambiance différente d'y aller, c'est bien plus qu'en Grand Prix classique. Ce qui est super, c'est que je suis monté sur le podium quatorze fois, en quatorze participations. Je suis fier de cela. Nous avons gagné cinq fois par équipe, c'était une super expérience. Je suis allé dans beaucoup de pays, roulé de grandes courses. Ce sont de très bons souvenirs pour le reste de ma vie. J'ai de très bons souvenirs. La première fois que nous avons gagné a Sverepec en 1995 est en un bon. Certainement parce que nous avions terminé plusieurs fois deuxième les années précédentes. Ce fut vraiment un grand soulagement de gagner enfin. Et puis mes dernières Nations, a Matterley avec un énorme public. Le meilleur public, que je n'ai jamais vu en Europe. C'est l'une de mes meilleures courses, aussi ma dernière. Donc c'était vraiment cool d'arrêter sa carrière comme cela.

Lucas "MX Actu" (animateur de la chaîne MX Actu sur Instagram et Youtube) : " Pour moi c'est la compétition qu'il ne faut pas louper parce que c'est la seule confrontation avec les pilotes du SX US, du MX US et tous les pilotes de mondial. Pour moi c'est l'événement de l'année. J'ai fait Matterley Basin, l'année derni ère, j'ai fait Ernée il y a 2 ans, donc la, être présent a Ironman je pense que c'est primordial. C'est la plus belle compèt' de l'année on va dire. Je ne suis jamais allé aux Etats-Unis, depuis tout petit, j'ai vraiment ce rêve d'aller la-bas, de découvrir un peu la culture américaine donc franchement j'ai hâte d'y être. J'ai financé une partie de mon voyage en vendant des t-shirt MX Actu. Ca vaut le détour et je pense que je vais avoir des souvenirs plein la tête. Mon meilleur souvenir ? Ernée c'était magnifique mais je vais quand même dire Materley, parce que déja c'est une piste mythique que je regarde depuis tout petit a la télé et le fait d'y être all é sur place, sincèrement j'étais subjugué de la piste et surtout du plateau. Il y avait Herlings, Roczen, les frères Lawrence, Tomac, bref, il y avait tous les meilleurs. Mon meilleur souvenir ça reste Matterley. "


Erling Rasmussen (cinquième du Trophée des Nations en 1968) : " Je suis fier d'avoir représenté mon pays a plusieurs reprises lors du Trophée des Nations. J'y ai participé quatre fois. En 1966, c'était a Brands Hatch, puis en 1968 a Payerne, 1969 a Kester et en 1970 a Kutstrop. Je me rappelle que nous étions allés ensemble a Brands Hatch en voiture. Pour les autre Trophées, je crois que nous étions a deux en voiture. Mon meilleur souvenir est a Brands Hatch en Angleterre. Je ne me souviens plus qui a gagné, mais après la course de la dernière manche, j'ai été transporté a l'hôpital, épuisé. C'était ma première course internationale. J'avais 18 ans, je venais de devenir champion junior du Danemark, j'étais devenu le meilleur pilote danois. J'ai été sélectionné dans l'équipe nationale A, car j'étais aussi le pilote A, le plus rapide. C'était la première fois qu'un pilote junior était sélectionné en équipe nationale A au Danemark. Je termine dans les vingtièmes (ndl'a : 20 et 22) des manches. Ce fut un sentiment agréable d'être le meilleur Danois pour ma première course internationale Je n'étais a l'origine qu'un pilote junior, je ne faisais rouler en motocross que depuis 2 ans. "
