Q : De quand datent vos
débuts ?
R : En 1948. J’avais 18 ans.
Le club de Meaux organisait des gymkhanas sur des terrains de football avec des
chicanes. Il y avait un match contre le club de Reims. J’avais une 125 Peugeot.
Q : Au bout de votre 2è
année dans les points en championnats de France Inter, vous êtes champion de
France. Comment s’est déroulée cette saison ?
R : Il y a eu quatre
épreuves (Vesoul, Cassel, Montreuil et Chemiré) et je fut régulier sur toute la
saison : 4è, 5è, 2è et 3è. Les 20 meilleurs pilotes étaient alignés. Il y
avait les frères Klym, Brassine, Frantz, Chuchard, Hazianis, Vouillon, Godey,
Charrier, Molinari, Melioli, Cros, Darrouy Auguste.
Q : Que vous a apporté comme
notoriété ce titre ?
R : Comme je n’avais qu’une
BSA client, j’ai demandé à BSA d’avoir une moto d’usine. Mais ils n’ont pas
voulu. Donc je me suis tourné vers Matchless et j’ai eu une moto d’usine. Je
l’ai payé moitié prix avec des pièces.
Q : Comment avez-vous vécu
la perte du titre en 1957 ?
R : Ce fut assez dur, car la
machine fonctionnait bien, mais elle cassait souvent.
Q : Etiez-vous
professionnel ?
R : J’étais amateur, mais
j’étais défrayé comme tout le monde. Nous avions des primes de départs Ã
l’engagement et des prix en fonction de la place en course. Cependant pendant
la saison je courais tous les dimanches, donc je n’avais pas de « métier »
à côté, mais l’hiver d’Octobre à Mars, j’étais coltineur Ã
Q : Après toutes ces années
en Inter, vous redescendez en National, était-ce une déception ?
R : Oui parce que je me suis
cassé le tibia-péroné lors d’une course dans le Loiret. Donc je n’ai pu
défendre mes chances.
Q : Quelle sensation vous a
apporté le titre National 1961, 4 ans après le titre Inter ?
R : Comme nous sommes
compétiteurs, nous cherchons à gagner tout le temps. Un titre ça fait plaisir,
ça met du baume au cœur.
Q : En 1968, 12 ans après
votre titre Inter, vous terminez 2ème du championnat National.
Auriez-vous pu le gagner ?
R : Bien sur ! Cela
s’est joué à 1pt avec JC.Sauton. Il avait une Husqvarna et moi une BSA Rickman
4T. Il a eu du mal à m’avoir !!
Q : Vous êtes encore dans
les points en 1970, jusqu’à quand avez-vous roulé en championnats de
France ?
R : Jusqu’en 1972 en 500
Inter. Quand on a la foi, on est moins fatigué ! On partait le samedi soir
après le travail en voiture et on dormait sur place.
Q : Vous n’avez pas marqué
de points en GP, est une déception ?
R : Oui, mais je roulais
moins bien à l’étranger qu’en France ! J’ai terminé 8è d’un GP
d’Allemagne.
Q : Quels GP avez-vous
roulé ?
R : J’ai roulé en Autriche,
en Angleterre et en Tchécoslovaquie aussi.
Q : Quels étaient vos
adversaires ? Etiez-vous amis ou ennemis ?
R : Les mêmes que ceux cités
auparavant. En semaine, nous étions amis, mais sur la piste, c’était chacun
pour soi !
Q : Combien de courses
avez-vous gagnées ?
R : Je ne sais pas !
Q : Comment faisiez-vous
pour vous organiser à pour les courses ?
R : On recevait de
Q : Quel était votre circuit
préféré ?
R : J’étais très à l’aise à Montreuil.
Q : Sur quelles motos
avez-vous roulé ?
R : Des BSA, Matchless, AJS
Q : Quel est votre meilleur
souvenir en course ?
R : Toutes mes courses à Montreuil ! A Ermenonville en 1962 dans le sable.
Photo :
M.Moncler