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Interview exclusive

Jacky Martens bat les vedettes

Genk 1989

En première manche, Eric Geboers dicta sa loi jusqu’à la mi-course. Peu à peu, cependant le «kid» céda du terrain, Leisk en profitant pour le relayer jusqu’au moment où l’Australien glissa dans un virage rendant la première place et la victoire au Belge. Derrière les deux leaders, Jobé se faisait surprendre par Jacky Martens, dans le même temps où Strijbos abandonnait, victime d’un bris de guide-chaîne. Un absent de marque dans le top-ten : Van den Berk, mal parti, et qui éprouvait les pires difficultés à trouver le bon rythme.

Mais ce rythme, le Hollandais le découvrit en deuxième manche, étant toutefois victime d’une chute à deux tours de la fin alors qu’il se trouvait en tête. Ce dont profita Jobé qui gagnait d’ailleurs cette manche, prenant ainsi une option sur la victoire finale. Option d’autant plus sérieuse que Geboers avait du se retirer (problème de té de fourche) et que Leisk entraîné dans une chute dès le départ, avait désespérément tenté de remonter le courant.

La victoire finale allait donc se jouer entre Jacky Martens et Georges Jobé : celui qui précéderait l’autre au terme de la troisième manche l’emporterait. Mais ce fut Strijbos qui domina ce débat en surclassant Geboers, alors que Jobé brisait son frein avant dès le troisième tour et que Jacky Martens était handicapé par une crevaison. Ce qui n’empêchait pas le Flamand de gagner le classement général.



Départ de la première manche et saut d'enfer pour un bon paquet de furieux : Smets (41), Geboers (1) devant Jobé, Liles (14) et Leisk (6)


Quelques informations sur le week-end :

Excellent cinquième des essais chronos (à 2 secondes de Strijbos), Broc Glovern’a pourtant participé à aucune des trois manches, ne disposant pas pour l’occasion d’un cadre de rechange. Au guidon de son proto 250 d’usine, l’Américain (qui habite maintenant à dix kilomètres de Genk) avait fait forte impression jusqu’à cette fameuse casse mécanique. Philosophe : « il faut bien la mettre au point cette moto… », Broc est cependant resté jusqu’au dernier tour de la finale : «comme nous allons avoir trois GP dans le sable, c’est toujours très instructif d’étudier le comportement de tes futurs adversaires (Vehkonen, Van den Berk, Smith). Ils vont vite, c’est sûr, mais ils restent prenables…» Et le Golden Boy de monter dans sa Mercedes (le standing quand même !) pour reprendre la direction de l’Autriche. Glover n’a pas fini de se rendre à Mattighofen tant que sa KTM ne fonctionne pas comme il l’entend !

Rodney Smith n’a guère été impressionnant. Vingt-troisième temps chrono à quatre secondes du premier (Strijbos) et dixième de la première manche, ila quand même résisté jusqu’au bout à Vehkonen (l’officiel Suzuki a vite abandonné dans la deuxième course – problème mécanique), ne participant pas à la finale, faute de pièces de rechange. Dixit l’intéressé : « je ne suis pas mécontent de l’annulation du GP de Yougoslavie. Une semaine de plus de préparation, c’est bon à prendre».

Déjà à Castiglione Del Lago la semaine dernière, Ismo Vehkonen avait violemment chuté. Le finlandais a malheureusement recommencé à Genk, se fracturant cette fois le poignet droit. Exit les premiers GP 250. Egalement sur la touche, l’Allemand Roland Diepold qui se serait fracturé un pied, ce qui ampute le mondial 250 d’un autre pilote de pointe, du moins pou l’instant. Encore qui n’est pas fâché de l’annulation du GP de Yougoslavie.

A Genk, tout comme aux internationaux d’Italie, les deux officiels Yamaha 250 (Van den Berk et Vehkonen) ont obtenu des résultats en dents de scie, selon que leur YZ fonctionnent correctement ou pas. Contrairement à 1988 (séries améliorées), Yamaha est revenu à de véritables modèles d’usine dont les moteurs éprouvent certaines difficultés fonctionner de manière régulière. Commentaire de Gary Benn, le team-manager : « c’est à cela que servent les courses du mois de mars…». Bien sûr, bien sûr, mais les pilotes – eux – commencent à s’impatienter !

Voici les résultats :

Source et photo : Moto Revue n° 2886