On
sait dans quelles conditions se déroulaient les Championnats de France cette
année : une seule épreuve constitué d’une manche unique sur longue
distance. On sait également à la suite de quelles circonstances le Motoclub du
Maine fut amené à organiser cette épreuve pour chacune des cylindrées
reconnues, 250, 350 et 500 cc.
C’est
donc dans la Sarthe que s’est disputé ce championnat, plus précisément sur le
fameux circuit de Chemiré-le-Gaudin.
C’est
incontestablement sous ce signe de la boue que l’on doit placer ce Championnat
de France, et heureusement, on doit reconnaître que malgré la formule de
l’épreuve unique, les hommes qui ont remporté les titres en jeu l’ont mérité.
Il n’en reste pas moins que la formule est des plus aléatoires et nombreux sont
les coureurs qui souhaitaient un championnat disputé en plusieurs épreuves.
Cette formule a fait des victimes. En 250 notamment, René Klym ne put disposer
de sa machine officielle.
René
Klymest donc le tenant du titre. Il se
présente sur la ligne de départ avec la NSU Max (modifiée) du coureur Saucisse
du MC Sucéen. Aux essais sa propre machine a été victime d’un incident
mécanique la rendant hors d’usage. De nombreux pilotes vont courir avec des
Puch du dernier modèle, à peine modifiées, des NSU Max et des 251 OSL elles,
très modifiées. Marceau d’Orléans, monte une DOT, tandis qu’Amédéo a ressorti
une Triumph assez vieille.
Dès
le départ, c’est le tourangeau Guimier (NSU) qui prend la tête, tandis que que
s’étire un peloton aux prises avec la boue du circuit, que les pilotes devront
courir 18 fois de suite.
De nombreuses chutes se produisent déjà , et
au bout du second tour, le terrain est parsemé de pilotes qui cherchent à
rester en selle ou essayent de suivre réellement la piste. L’un deux, Houdoux
sera d’ailleurs éliminé pour avoir coupé la piste, tandis que le leader,
abandonnant sur chute, laissait le commandement à Leroux (NSU). Celui-ci
d’ailleurs ne l’assurait pas longtemps, et c’est Delpeyrat qui remonté de la 12ème
place au 1er tour, passait en tête, talonné par Voreux (Puch),
Darrouy (NSU), sélectionné de la veille et Ledormeur (NSU). Nous étions alors
au 6ème tour, et jusqu’au 10ème tour, les positions ne
variaient pas, tandis que se succédaient les abandons, la plupart pour causes
mécaniques (Amédéeo, Olivotti, etc…).
René
Klym était 4ème après un mauvais départ dû à une mauvaise
carburation qui l’avait relégué à la 14ème place. Au 10ème
tour Darrouy place une attaque contre Voreux qu’il passe, et continuant sur sa
lancée, il arrive très près de Delpeyrat. Il le talonne durant quelques
kilomètres et le double au 15ème tour. Mais il ne sera champion de
France que durant 2 tours, à l’issue desquels c’est Delpeyrat qui passe au
commandement et le conserve jusqu’au drapeau à damiers, remportant le titre
national devant Darrouy.
Voici
le classement :
1)Delpeyrat.G en 57’15”
2)Darrouy.A
3) Voreux.A
4)Klym.Re
5)Chevalier.B
6)Bloquet.M
7) Sauca.D
8) Dubois.M
9) Leroux.L
10) Marceau.J
11) Daudé.
12) Amédéo.V
13) Desbois.M
14) Charrier.J
15) Ledormeur.Gé
16) Bénard.M
17) Matéos.
18) Olivotti.R
19) Houdoux.H
20) Guimier.
Une réclamation contre Delpeyrat fut déposée par
Voreux à l’issue de la course. Mais à l’heure où nous écrivons, nous en
ignorons les suites, s’il y en a.
Source et photo : Moto
Revue n°1262 / J.Junior