Voici donc Hazianis et Klym sur la ligne de départ avec les seize autres coureurs que le tirage au sort a désigné pour s’aligner en 1ère série, les places occupées sur la ligne de départ étant également tirées au sort. Au jeu du hasard, nous ne sommes pas mal servis, mais malheureusement le système de départ n’est pas fameux. Le signal est donné trop précipitamment et Robert Klym, gêné par le président Lesueur, lui-même surpris par le passage au vert du feu rouge, perdra le bénéfice de sa bonne position.
En bref, les coureurs sont placés sur une ligne, séparés les uns des autres par des poteaux verticaux à hauteur de guidon, reliés entre eux par une bande de papier. Le feu rouge et vert ne se trouve qu’à droite uniquement et 20 mètres en avant. A peine en place, les coureurs se déploient en un front ondulé, rompent sans façon le ruban de papier que, théoriquement, ils ne doivent arracher qu’à l’instant où le feu passe au vert et en réalité, quand ce moment intervient, aucun concurrent n’est vraiment à sa place…ce qui n’empêche de considérer le start comme valable.
Dans un énorme nuage de sable, nous voyons Tibblin emmener le paquet et Jean Hazianis est 3è ! Pourtant c’est le champion de Belgique Vanderbecken qui passe en tête à la fin du 1er tour, précédant Tibblin, Smith, le Danois Andersen, Lundell, Clynk, le jeune Belge Teuwissen et notre Hazianis qui se cramponne ferme ! Suivent Courajod, Burton et Lampkin ensemble puis Langel, Von Arx, Lundin, qui a horreur de ce genre de piste (et quand Sten n’aime pas un circuit, il n’y fait rigoureusement rien), enfin Robert Klym devant le Belge Baeke. Et déjà , le Hollandais Griekspoor rentre au parc !
Dès le second tour, Rolf Tibblin passe à l’attaque sur Vanderbecken qui résiste courageusement. Lundell et Clynk poursuivent leurs efforts et le pauvre Vanderbecken a bien du mal à soutenir la cadence que lui imposent ses poursuivants. Au 5è tour, la question est réglée, Tibblin est passé en tête. Hazianis est doublé par Courajod qui rétrograde à la 10è place.
Les managers conseillent certains de leurs pilotes de ne pas prendre de risques, car l’essentiel est d’entamer le dernier des 14 tours imposés, dans les 5 minutes suivant l’arrivée du vainqueur. Clynk et le Suisse Langel abandonnent. Quant nos Français, P’tit Jean Hazianis a bien tenu le coup à la 8è place et Robert Klym, handicapé par son mauvais départ, parvient à boucler in-extremis son 14è tour dans les temps réglementaires. Nous avons dès cet instant une honnête chance d’aller en finale, puisque qu’il faut pour cela 3 qualifiés. Bertrand, Beaumard et Ledormeur ont maintenant leur mot à dire en seconde série.