Cooper Web
Interview exclusive
Vice Champion de France 250 en 1955
Q : Comment avez-vous débuté à moto ?
R : A la fin de la guerre, j’étais à l’ERM (Etablissement Régional de Matériel). Mon chef d’équipe était membre du moto-club de Toulouse. Je m’y suis inscrit. J’ai commencé ma carrière en 1947 et l’ai terminé en 1972 !
Q : Aviez-vous un métier ?
R : Oui j’étais ajusteur-mécanicien-tourneur. Je travaillais toute la semaine, je ne pouvais m’entraîner. Je préparais mes motos jusqu’à minuit-1h. Mes motos, car je roulais en 350 et en 500. Puis je partais le week-end pour les courses.
Q : Viviez-vous de votre passion ?
R : Oui heureusement, car mon métier ne me rapportait pas beaucoup.
Q : Quels pilotes étrangers vous ont impressionné ?
R : En 1er Archer ! Nex, Cheney et les frères Rickman.
Q : Et les circuits ?
R : Je suis né en 1925 ! j’ai eu de la chance d’aller à Montreuil. J’ai roulé deux fois dans la fosse aux loups ! Le circuit était très impressionnant. J’avais une Royal Enfield, mais elle avait cassé. Je me souviens que Ladéveze m’avait aidé. Il m’avait prêté une boîte de vitesse. On l’avait démonté jusque tard dans la nuit !
Q : Et avez-vous effectué des courses à l’étranger ?
R : Oui. En Italie, Hongrie, Suisse et Roumanie
Q : Comment était-ce derrière le rideau de fer et votre organisation ?
R : Nous y allions en voiture et remorque. A la douane, cela se passait bien, avec les motos visibles. L’ambiance était très bonne, mais ce qui était différents, c’était les gens, ils étaient comme en prison. On a discuté avec des Roumains, avec notre guide-interprète à nos côtés. Plus tard, des pilotes roumains sont venus à Laguépie, ils sont venus prendre l’apéro à la maison !
Q : Quel est votre meilleur souvenir ?
R : J’en ai des milliers, j’ai roulé des centaines de courses ! Ce que je retiens, c’est que nous étions adversaires en course, mais après on restait pour manger ensemble. Aujourd’hui, ils rentrent chez eux.