Cooper Web
Interview exclusive

Champion du Monde !

Jacky Vimond (2/2)
Jacky Vimond Champion du Monde !

Motocross History : Te souviens-tu de ton premier Grand Prix ?
Jacky Vimond (JV) : Je me souviens bien de mon premier Grand Prix. C'était en 125cc à Sucé en 1979. Harry Everts avait gagné. J'ai terminé la première manche à la 11ème place. A un moment j'étais 9è mais je suis tombé. Mais ce qui m'avait marqué, c'était la réaction de mon père. Jamais il ne m'avait dit qu'il fallait passer à cet endroit, qu'il fallait faire ça ou plutôt ça. Et là, mon père était furieux ! Ca a bardé ! Ce fut une surprise car il n'avait jamais été colérique. Il s'en est pris à moi et il me l'a fait savoir. Comme j'étais un peu cabochard à l'époque, j'ai dit "je ne roule pas la seconde manche !" et je suis parti dans le public. Finalement, je suis revenu au camion et j'ai roulé. Ce fut un peu dommage car j'ai dû finir 11 ou 12. (12è NDL'A)


Dans quel état d'esprit étais-tu ?
JV : Tout excité ! J'aurais souhaité participer à plus de Grands Prix, mais il y avait une "grading list" à l'époque et c'est Michel Fisher qui y était inscrit. Malgré cette liste, j'ai réussi à rouler des GP dont celui d'Irlande. J'aurais pu marquer un point, mais j'avais fait une petite erreur à la fin et je me fais passer dans le dernier tour.


Tu te souviens de ce détail ?
JV : Oui, parce que ce Grand Prix m'avait marqué. M.Fisher s'était désisté, ce Grand Prix ne l'intéressait pas. Et je me souviens aussi d'un message d'Y.Cosson, le patron de Royal Moto France : "Allez-y, si vous marquez un point, je vous offre une caisse de champagne ! " Ce qui est dommage, c'est que j'aurais pu faire d'autres Grands Prix, ceux auxquels M.Fisher ne se rendait pas, mais à l'époque, il n'y avait pas forcément une bonne communication et on ne savait tardivement qu'une place se libérait. Dommage, car mon père était toujours partant pour aller sur les courses, rouler la nuit et dormir dans la voiture !


En 1980 et 1981, tu scores déjà des bonnes manches de 4è-3è, étais-tu déjà professionnel ?
JV : Non. On pensait que je l'étais. Je suis vraiment professionnel en 1984. En 1982, je vais chez H.Mikkola pour effectuer un stage. En fait cela s'est avéré être plus un test qu'un stage ! J'ai travaillé et j'ai vu ce qu'il fallait faire pour être champion du monde. Ce n'était pas le double de ce que je faisais qu'il fallait réaliser, mais le triple !! A l'époque, quand un garçon était talentueux, il s'en sortait, il progressait. Quand je roulais une heure à vélo, j'avais l’impression que c'était bien, ou quand je prévoyais de courir 10 km et que j'en faisais 11. C'est après que je me suis aperçu, qu'il fallait faire 2h30 de vélo et 1h30 de footing ! J'ai réalisé le travail que je devais faire. C'était déjà dans ma tête. Quand je suis rentré, je me suis dit, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant. Chez Yamaha, on a fait de la place, et on a installé une salle de sport et j'ai suivi mon entrainement.


En 1982, tu réalises des résultats intéressants (4è au GP de France et 3è au GP d'Espagne). Comment as-tu vécu ce premier podium ?
JV : J'ai encore des souvenirs, effectivement. On a la sensation avec ce podium, d'y arriver, que le travail investi porte ses fruits. Je me suis dit que j'avais mes chances et que j'y croyais. C'est ce qui m'a encouragé à ne rien lâcher. J'ai eu les deux jambes fracturés, mais pas en même temps, une opération du genou, et à aucun moment je n'ai songé à arrêter. Sauf peut-être après l'accident du Paradis Latin, car là il fallait remarcher et après, remonter sur une moto.


Le premier podium en Grand Prix, en Espagne. *

En 1983, tu recules d'une place au classement mondial, est-ce une stagnation ?
JV : Chez Yamaha, les conséquences étaient beaucoup plus importantes. Fin 1983, on m'a dit : "Tu fais le Dakar ou tu ne fais plus de motocross." Je n'avais pas le choix. En quelque sorte cette septième place était une régression, car après ça, ils me voyaient en pilote de rallye. En Octobre, nous sommes allés au Maroc nous entrainer. Je me suis dit, je vais aller au Dakar, mais je suis loin d'être fini. Le soir, après chaque journée, je pensais au motocross. Le jour, je faisais ma corvée. Finalement, la saison 1984 a été un révélateur et à la fin de l'année, ils m'ont dit :" On continue, l'usine est derrière toi." Je voudrais revenir sur cette saison de 1983 qui avait mal débuté car j'avais été malade durant l'hiver avec une embolie et une péritonite. J'avais du mal à respirer, je n'avais pas pu m'entrainer avant la saison de Grand Prix. On me pensait fini chez Yamaha et j'ai réussi à marquer deux points en Hollande.

"Maximum" Vimond, lors du fameux Grand Prix de Hollande ! *

Tu montes encore sur le podium en Espagne. Aimais-tu bien ce circuit de Mongay ?
JV : Je l'aimais bien ce circuit de Mongay, je m'éclatais, il y avait de grandes courbes. Je l'ai bien plus apprécié en 125cc qu'en 250cc. En 1985, j'étais parti deux fois devant Kinigadner. Quand il remontait, j'en remettais un coup pour qu'il ne croit pas qu'il puisse me doubler, mais finalement il m'a doublé deux fois ! Je termine 2 et 3. Ca m'avait mis le doute. J'avais dominé le début du championnat, et là les autres pilotes me remontaient au classement. C'était un peu de le début de la stagnation.


Lors du Grand Prix d'Espagne 250cc. **

Tu progressais régulièrement depuis plusieurs années au classement, pensais-tu fin 1983, être un jour Champion du Monde ?
JV : Ca a toujours été présent dans ma tête, ça m'a toujours animé. Il y a des champions qui sont passés à la maison de mes parents : Bickers, Lundin, notamment. Ca m'a marqué. C'est encré profondément et c'est ce qui m'animait, pas besoin de se le rabâcher tout le temps dans sa tête. Tout ce que l'on fait, tout le travail, c'est pour cet objectif.


E1984 tu remportes tes premiers Grands Prix : Hollande (1) et Suisse (1-1). 2 Grands Prix différents ?
JV : Oui. Je me souviens parfaitement. Je gagne le GP de Hollande en remportant la première manche, car la seconde a été annulée. Mais le détail le plus marquant reste le départ. Comme à chaque fois le midi avant la course, je venais étudier le départ et faire mon choix sur la place derrière la grille à adopter. Vu l'enjeu, j'étais indécis. "Casimir", le père de JJ.Bruno se trouvait là et m'interpelle : " Gamin, regarde la première herse à l'intérieur, tu as une bande d'herbe, c'est là que tu dois te placer !" L'emplacement était très osé !! Mais je lui ai fait confiance et j'ai fait en sorte que ce choix soit le meilleur. Par la suite, il m'est souvent arrivé de faire des choix pour Seb Tortelli, même si des fois ce n'était pas la meilleure trace. Avec la confiance qu'il me témoignait, c'est lui qui la rendait meilleure !!

Le départ du Gand Prix de Hollande. Martens.Ja (65) et Vimond.J (47). *

Cette même année, tu aurais pu gagner ton premier Grand Prix de France ?
JV : Oui, c'est dommage. J'avais gagné la première manche avec 20 secondes d'avance. Et en seconde, j'étais parti devant, je menais la manche, mais j'ai chuté deux fois. Kinigadner revient et me double. Puis, à la fin de la manche, j'ai eu un problème de moteur. Les segments se sont collés au piston, le piston avait fondu. A la fin, je ne reprenais l'embrayage que dans les virages. La machine n'avait plus de compression et le kick descendait tout seul. J'avais mené cette seconde manche, tout semblait facile, surtout que c'était le premier Grand Prix de la saison. Je n'avais pas compris comment j'avais pu dominer, sans forcer. Après ce Grand Prix, j'ai vu que j'avais la possibilité d'aller chercher la couronne mondiale.

Le drapeau à damier pour la première victoire de manche de Jacky à St Jean. ***A la fin de la seconde manche, il y aurait pu y avoir un doublé ! ***

1985, la saison débute en Afrique du Sud à Corobrik. C'était un circuit atypique ?
JV : C'était un petit circuit typé supercross, ce n'était pas pour me déplaire, il y avait des whoops. Aujourd'hui on les dribblerait, alors que là, nous les sautions deux par deux tout simplement. Je remporte le Grand Prix 1 et 3. Ce voyage fut un très beau souvenir, nous avions été logé chez l'habitant, je m'étais lié d'amitié avec la famille, on m'avait prêté une Porsche pour aller récupérer le trophée. Nous avions passé la semaine sur place, c'était super sympa.

Jacky à Corobrik. ****

Tu remportes haut la main le Grand Prix de France. Pourquoi étais-tu si fort dans la boue ?
JV: Tu connais mes origines, la Normandie ! Pourquoi j'étais si fort, je ne sais pas. Papa y est certainement pour beaucoup. Je galérais dans les ornières mais il ne bougeait pas, cela voulait dire qu'il fallait continuer l'entrainement. Je pouvais passer la journée entière dans les ornières. Je roulais souvent dans la boue, j'avais plaisir à y rouler. Aujourd'hui quand j'assiste à un Grand Prix dans la boue, je souris, car je me remémore ces GP boueux. A l'époque, quand j'entendais la pluie le samedi soir, ça me plaisait. C'est tellement plus amusant, une course dans la boue !

Dans les ornières de Gimont. *****Jacky survole le Grand Prix ! *****

3victoires en début de saison Hollande, Autriche, France. 1986 débute bien ?
JV :

Oui cela m'a mis en confiance pour la suite du championnat.


As-tu-eu un doute après Angreau ? Que s'est-il passé ?
JV : Oui. Je me suis dit :"Merde, 2 DNF, 2 mauvaises chutes, il est hors de question de refaire comme l'année d'avant. C'est ce qui m'a motivé pour le Grand Prix d'après, que je gagne facilement. En Suisse, je signe le doublé et reprends des points sur M.Rinaldi.

Angreau...******

La libération, c'est Rudersberg ? Avant le début du week-end pensais-tu être titré là ?
JV : Absolument pas. Le samedi, la piste était béton et puis dans la nuit, je me suis réveillé, l'auvent s'était envolé, il pleuvait. Mais pour la course du lendemain, je me suis dit que ça n'allait pas me déranger. Et le dimanche, c'était dans la boue. J'ai réalisé un bon temps chrono et de bons départs. A un tour de la fin, mon mécano a commis une grosse erreur. Il m'a panneauté "Champion du Monde". Et là ça a été le dernier tour le plus dur de ma vie. C'était l'enfer, je n'osais plus sauter, je croyais que ma chaine allait sauter. Même si j'avais une marge sur le deuxième, j'ai dû être le plus lent de tout le plateau, lors du dernier tour !Dans la boue de Rudersberg.


Des quatre doublés, lequel as-tu préféré ? Schwanenstadt, Trzic, Rotherturn ou Rudersberg ?
JV : L'Autriche a eu un gout particulier. J'avais gagné la première manche avec plus de 3 minutes d'avance sur G.Van Doorn et M.Rinaldi, mais j'avais cassé le joint de culasse. Les mécaniciens l'ont changé, mais je suis arrivé en retard au parc fermé. Je remporte quand même la seconde manche. A la fin du Grand Prix, Van Doorn avait porté réclamation. J'avais dû expliquer au jury que la première manche avait pris du retard et que l'organisation avait maintenu l'horaire de la seconde manche. Du coup ils n'avaient pas respecté la pause normale entre les deux manches et j'étais arrivé en retard au parc fermé. Finalement la requête avait été annulée. En Yougoslavie, je mène la seconde manche, mais je me fait un peu peur à la fin. J'ai du mal à doubler des attardés et dans le dernier tour je manque de chuter en haut d'une grande montée. M.Rinaldi et J.Nilsson revenaient fort !Un doublé en Yougoslavie. *


Fin 1987, tu prends part au dernier Grand Prix de la saison pour ton retour. Pensais-tu terminer troisième d'une manche ?
JV : Non absolument pas. Il était important pour moi de revenir. J'avais subit deux interventions, je ne pouvais pas, ne pas refaire une course. Avec plus de préparation, j'aurais pu gagner une manche. Je suis bien parti en seconde manche, puis je suis passé deuxième, mais après j'ai eu des problèmes de physique. J'ai quand même réussi à terminer troisième de la manche. Ce fut un bon souvenir !

Le premier Grand Prix 500. *******

Sturupsbanan, que cela t'évoque t-il ?
JV : Est-ce le Grand Prix de que j'ai gagné en Suède ? (Oui. NDL'A) C'est un bon souvenir. Un Grand Prix 500, c'est la seule victoire qui m'a donné raison de revenir après le Paradis Latin. Je savais que j'en étais capable. Mon objectif final était d'être champion du monde. Finalement, j'ai gagné une manche en 500, un Grand Prix en 500. Si je n'avais pas gagné, cela m'aurait embêté. Après l'accident, cela n'aurait pas eu la même saveur. On m'a tellement découragé : "Tu ne peux pas reprendre la compétition, tu es épuisé, tu ne peux pas reprendre." J'étais seul contre tous. Cette victoire m'a donné raison.

La victoire de Jacky en 500cc en Suède !

Al'époque je n'y connaissais quasiment rien en motocross et j'avais vu dans l'Equipe Magazine une double page de toi en plein vol signifiant ton retour, ça m'avait marqué. Te souviens-tu des courses ?
JV : J'avais pris deux bons départs. Je dois terminer devant Carlqvist en première manche et en seconde, je fini troisième derrière Geboers et Thorpe. Mais ce qui m'avait étonné, c'est qu'il n'y avait eu personne, pas de journaliste. Il manquait la presse française.


En 1988, il n'y pas eu de Grand Prix de France 500cc, dommage, mais mais de fabuleuses Nations à domicile ?
JV : Ca reste un grand moment évidemment. J'avais la vitesse. Je passe deuxième à la poursuite de Lechien, mais j'ai commis une erreur avant la grande montée. Je mets un gros coup d'embrayage dans un appui et la moto m'échappe des mains. Je m'étais bien bagarré avec J.Leisk en première manche. De mémoire, je dois scorer 4 et 3 en catégorie 500.

En bagarre avec J.Leisk. *****

Quel était l'objectif au début du week-end ?
JV : On pouvait espérer un bon résultat, on avait nos chances. JMB était la révélation en 125cc, Yannig avait été performant en 250cc cette année-là et j'avais eu d'excellents résultats en 500cc. Nous étions trois bons éléments, il y avait la possibilité de faire un podium. Et finalement nous avons terminé sur la 2è marche du podium, ce fut une grande fête ! Nous avions partagé ce beau résultat avec les trois pilotes et le staff.

Banderole à l'image des trois pilotes. ******

2è, c'est donc ton meilleur résultat. Sinon, c'était vraiment dur contre les Américains et les Belges, les Nations ?
JV : Oui. J'ai souvenir du Motocross des Nations en Finlande en 1984. Il y avait JJ.Bruno, Y.Kervella et D.Hamard. Dans le sable, c'était dur, mais j'avais terminé deuxième de ma qualification derrière Persson et devant Jobé, Rinaldi, Van Velthoven, Nicoll et Vromans ! Mais nous n'étions pas qualifiés. Pour la course de consolation, je termine encore deuxième derrière Van der Ven.


En 1985 c'est la nouvelle formule du Motocross des Nations avec un team 100% normand. Vous y étiez allés ensemble ?
JV : C'était avec Olivier en 250cc et Christian en 125cc. Non nous y étions allés chacun de notre côté, pas comme maintenant.


Tu scores 7-9-15 en scratch. Comment étaient les manches avec 57 pilotes ?
JV : Je ne me souviens pas d'un nombre de pilotes aussi important. Je me souviens d'une piste béton, glissante. Cela avait été des Nations difficiles pour moi, j'avais eu du mal avec mon rythme, mais je n'ai pas beaucoup de souvenirs.Jacky au MXDN à Gaildorf. ********


Quels étaient tes circuits préférés ?
JV : Il y en a beaucoup. Unadilla était magnifique, c'était une grande prairie vallonnée


Quels souvenirs as-tu de tes déplacements en URSS ?
JV : C'était marrant d'aller là-bas. On ne pouvait pas circuler librement, on était attendu de l'autre côté de la frontière. On était 10 camions à la suite car il fallait se déplacer en convoi. On était obligé d'aller à l'hôtel, on ne pouvait pas rester sur le circuit. A la frontière, ils ont démonté mon bac de douche pour voir s'il n'y avait rien derrière. Les pistes étaient extraordinaires, énormes. Leningrad était un grand terrain vallonné. Et il y avait du public !

1983 à Yukki en URSS. *********

Quelle est ta plus belle victoire ?
JV : C'est difficile à dire. Il y a eu énormément d'émotion en Allemagne. Je ne me souviens pas en avoir eu autant que ce jour-là. J'ai pensé à ce titre, je l'ai vraiment vécu pendant un tour. Le reste du temps, on est sur la piste, on ne calcule pas.


Quelles étaient tes forces ?
JV : C'est une bonne question. Les départs ont été un atout, je partais relativement bien. J'étais capable aussi de débrancher pour faire un dépassement.


Avais-tu une idole étant petit ?
JV : J'avais deux posters dans ma chambre. Je me souviens d'un super poster de Roger de Coster, c'était une affiche de Champion, sur la roue arrière déhanché. J'ai eu beaucoup de photos dédicacées avec du style, notamment T.Hansen "Cassius Clay" sur la Kawa, de Michel Combes sur la Montesa.

Quand partais-tu en vacances ?
JV : A l'époque, on n'en avait pas beaucoup, un peu fin août, pendant le supercross de Bercy. En septembre et octobre je donnais des stages de pilotage, il y avait encore quelques cross inter de fin de saison. Contrairement à aujourd'hui, je trouve les saisons oppressantes, les pilotes ne coupent qu'un mois. Nous, on recommençait au mois de décembre ou janvier.


Que fais-tu maintenant ?
JV : Cela fait 30 ans que j'encadre des pilotes. La FFM m'avait proposé le poste d'entraineur national. Comme je n'avais pas de diplôme, je pouvais effectuer une formation accélérée de 3 mois. Mais je me suis dit, quitte à passer l'examen, autant apprendre quelque chose. Donc j'ai suivi des cours à l'INSEP pendant deux ans avec une spécialisation psychologie et physiologie. Cette année, je suis avec R.Febvre chez Kawasaki.

Jacky avec Sébastien Tortelli. **********Photos : R.Kengeter, sauf * Moto Revue , ** Facebook GP Mongay, *** J.Courtin, **** M.Rougé, ***** M.Moncler, ****** P.Lesage, ******* Rikisom, ******** Nicolas Pierre, ********* Indrek Rand et ********** Moto Journal.