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Interview exclusive

Suite des aventures de Yann Guédard, champion de France de supercross et motocross dans les années 90.

Passé sur Honda avec le soutien du concessionnaire breton Campéneac, et ce dès Bercy, Yann Guédard attaque la saison 88 avec confiance et détermination. La progression attendue sera au rendez-vous : 7ème du championnat 250/500 inter, 6ème en supercross, et aussi des premiers points en GP marquent la progression remarquable du garçon.

Mais c’est en 1989 que 9.5 va prendre une nouvelle dimension. D’abord en championnat de France, où il lutte désormais pour les podiums et achève le championnat open à une très belle 4ème place, derrière J.Vimond, Kervella et un Lucquin « On Fire » en cette fin de saison. Mais c’est surtout en GP où le pilote breton va vraiment bluffer tout son monde en début de saison : remarquable en Autriche lors du second GP de la saison - 13/8 - Aro va enchaîner avec une nouvelle performance de choix en Tchéco (dnf/8).


  • Grand Prix de France 1989 Ă  Metz

  • La suite sera moins surprenante et une 28ème place finale sanctionnera nĂ©anmoins un exercice porteur d’espoir. En Sx, le jeune homme dĂ©bute plutĂ´t bien le championnat mais se blesse Ă  mi-championnat pour une 10ème place finale. Enfin, il est a notĂ© que le pilote Honda va remporter son premier mx inter en faisant rĂ©gner l’ordre et la justice lors de l’épreuve disputĂ©e Ă  Dol de Bretagne…

    Mais surtout, l’année 89 va s’achever sur un exploit retentissant : passé sur une Kawa au sein du team KGB (Kervella-Guédard-Boniface, genre de trio hétéroclite !), le petit Français va clouer les observateurs lors du Sx de Genève, assurément le plus relevé après Bercy pour ce qui est du calendrier européen, en ferraillant ferme pour la victoire lors du second soir ! Et s’il s’incline finalement face à un Copper survolté, la perf' ne manque d’asseoir quelque peu les spectateurs et ses adversaires du jour : Outre Cooper donc, on trouve dans la liste des battus : VD Berk, Leisk, Kiedrowsky et Ricky Johnson lui-même !


    Chevauchant donc une Kawasaki 250, Guédard aborde 1990 avec le plein de confiance. En Mx ses progrès sont palpables - passons néanmoins sur une saison de GP ratée - et s’il gagne ainsi un rang dans la hiérarchie nationale pour s’offrir son premier podium final en Elite c’est évidemment en supercross que sa progression a le plus d’impact. Demaria parti à la faute, il s’impose de manière impériale lors de l’ouverture disputée à Brive. Efficace bien que dominé par la Mouche à Grenoble, il dispose d’une confortable avance au matin de la troisième des 4 épreuves prévues au programme et le titre ne paraît pouvoir lui échapper…Las, le Breton va se blesser et la mort dans l’âme, il doit renoncer à poursuivre un championnat dont le titre lui tendait les bras…Ce ne sera que partie remise…


    Photo : Michel Moncler