Cooper Web
Interview exclusive

Champion aux USA !

Pierre Karsmakers

Q : De quand datent vos débuts ?

R : J’ai roulé pour la 1ère fois à l’âge de 15 ans. C’était en 1960 sur une 50cc.

Q : Quelle fut la 1ère course que vous avez vue ?

R :La 1ère course que j’ai vue était devait être un motocross à Sint Anthonis à 50km de chez nous. Je devais avoir 10 ans.

Q : Pourquoi avoir décidé de partir aux Etats-Unis alors que votre carrière européenne n’était pas terminée ?

R : J’ai pris cette décision car j’étais triple champion de hollande 500cc et je ne pouvais toujours pas avoir de support d’une usine. Tous les contrats étaient signés avec les Suédois et les Belges. Du coup, j’ai essayé d’avoir un contrat avec les usines aux Etats-Unis, et j’ai réussi !

Q : Auriez-vous eu une aussi belle carrière en Europe avec des titres ?

R : Oui car j’ai été champion Junior à 16 et 17 ans, puis j’ai eu mon permis et j’ai changé de catégorie dans laquelle j’ai été trois fois champion de mon pays. Donc j’étais armé pour gagner.

Q : Comment les pilotes américains ont-il ressenti votre arrivée ?

R : Au début, ils m’appréciaient, puis après quand je me suis mis à gagner beaucoup de courses, ils sont devenus un peu jaloux et leur ressenti était que je prenais leurs primes de course. Bien sur c’était une réaction normale pour des pilotes locaux.

Q : Préfériez-vous le MX ou le SX ?

R : J’aimais les deux. En 1973 je suis champion outdoor et en 1974 je suis champion SX. Les deux sur Yamaha.

Q : Aviez-vous des bonus en cas de titre ?

R : Oui, il y avait des bonus en cas de victoire à chaque course et pour le titre final.

Q : Avez-vous été pilote usine et quels en étaient les avantages ?

R : Oui en 1973 et 1974 pour Yamaha, puis Honda en 1975 et 1976 et enfin encore pour Yamaha de 1977 à 1979 pour les 3 dernières années de ma carrière. Les avantages étaient que je pouvais me concentrer complètement sur l’entrainement et ne pas avoir à effectuer de la mécanique sur la moto.

Pierre Karsmakers lors de son époque Yamaha

Q : Après votre carrière vouliez-vous rester aux Etats-Unis ou les Pays-Bas vous manquaient ?

R : Quand j’ai arrêté ma carrière en décembre 1979, j’ai eu une proposition de Yamaha pour être le manager du team. Mais ma femme était revenue en Belgique depuis déjà trois ans, et elle me manquait ainsi que mes deux enfants. Donc j’ai décidé d’avoir une nouvelle vie en Europe.

Q : Qu’avez-vous vous exercé comme métier après la course ?

R : Après ma carrière, j’ai ouvert une société qui distribuait des pièces de motos et des BMX en Europe.

Q : Comment expliquez-vous le délai entre les titres de Strijbos-Van de Berk-Tragter et celui d’Herlings ?

R : Je ne sais pas !

Q : Est-ce-que J.Herlings battra A.Cairoli ?

R : Dans le sable, c’est sûr. Mais sur les terrains durs et rapides, il doit encore apprendre beaucoup.

Q : Suivez-vous toujours l’actualité ?

R : Oui à la télévision et quand il y a un Grand Prix pas loin de chez moi, j’y vais.

Q : Avez-vous couru le 1er supercross aux Pays-Bas ? Comment ce 1ère supercross a-t-il été ressenti par le public ?

R : Non je ne l’ai pas couru. Les supporters aimaient le supercross surtout quand les Américains se déplaçaient. Mais à chaque fois les pilotes européens n’étaient pas assez bons, donc ce fut assez dur, d’intéresser le public au SX.

Q : Selon vous pourquoi le supercross n’a-t-il pas eu plus de succès dans le temps aux Pays-Bas?

R : Je pense que la principale raison est que les promoteurs proposaient des tickets d’entrée élevés et que les pilotes réclamaient de grosses primes de départs.

Q : Etiez-vous un pilote de sable?

R : J’aimais le sable mais aussi les circuits en dur.

Q : Avez-vous roulé dans les pays de l’Est ? Quelle était l’atmosphère, l’ambiance ?

R : J’ai roulé plusieurs fois en Tchécoslovaquie et à cette époque, c’était toujours derrière le rideau de fer. Il y avait toujours beaucoup de spectateurs qui venaient voir les courses et les riches étrangers.

Photos : Archives Pierre Karsmakers et Gerrit Does avec leur aimable autorisation. www.universityofbmx.com

Remerciements à Jan Muller également.